Diplômée de la Faculté d'Étiopathie de Paris
Membre du Registre National des Étiopathes
Chargée de cours à la Faculté d'Étiopathie de Paris

Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

Au delà de l’appréciation de l’efficacité des soins par les patients, différencier l’ostéopathie et l’étiopathie nécessite de s’interroger sur les fondements du raisonnement et de la pratique de ces deux médecines manuelles. Découvrez ci-dessous quelles sont les différences entre l’étiopathe et l’ostéopathe.

Quelles sont les différences ?

Un peu d’histoire

C’est un Texans, Andrew Taylor Still, qui est l’origine de l’ostéopathie. Il a suivi des études de médecine mais n’a jamais passé les examens. Cette approche du milieu allopathique l’a laissé perplexe quant à son efficacité.

C’est en 1874, vers l’âge de 45 ans, qu’il a une révélation « quasi divine » qui lui fait affirmer que l’humain est créé avec tous les fluides et les matières nécessaires à son auto-guérison. L’ostéopathie est née. En 1892 le premier collège d’ostéopathie américain est fondé, il se nomme « The American School of Osteopathy ».

Quand on s’attache à définir ce métier, on peut s’intéresser à la construction du mot. Ici le néologisme signifie clairement « ostéo » os et « pathos » souffrance, il s’agirait donc de la science des os.

En France, le terme d’Ostéopathe est reconnu depuis 2002. Toutefois, même si cet agrément par l’Etat officialise le nom, il ne donne pas la définition des principes fondamentaux de la profession.

Au niveau de la formation, il est bon de savoir qu’au début des années 2000, les divers enseignements étaient dispensés au sein d’une dizaine d’établissements. En 2013, ce chiffre fut multiplié par 7, le nombre d’école passant ainsi de 10 à 77 dans tout l’hexagone.

Chaque structure ayant sa propre théorie, on a à l’heure actuelle autant d’ostéopathies que d’écoles. A cette diversité de visions s’ajoute un temps de formation variable, qui peut aller du week-end d’apprentissage à plusieurs années.

Cette mixité des formations se retrouve également au niveau des praticiens. En effet, le mot ostéopathe est une compétence qui peut être ajoutée à un métier existant ou bien être exercée seule. Ainsi vous pouvez rencontrer plusieurs types de professionnels, tels qu’un ostéopathe dit exclusif, un ostéopathe kinésithérapeute ou médecin, un magnétiseur, un podologue, etc. portant ce titre.

Le nombre de thérapeutes a doublé dans les dix dernières années, permettant ainsi à la profession de jouir d’une présence plus importante auprès du grand public. On compte environ 20.000 ostéopathes en France en 2014.

Les différences

L’évolution de l’étiopathie est tout autre. Elle diffère de l’ostéopathie sur pas mal de points, à commencer par son histoire. Christian Trédaniel en 1963 dépose le nom de cette méthode et la définit comme la recherche de la cause des souffrances.

On peut expliquer un peu plus en détails cette théorie : L’étiopathie, via un raisonnement causal, en adéquation avec la loi de causalité, la systémique et les connaissances anatomiques physiologiques, etc. vise à déterminer le lien mécanique entre les symptômes et leurs causes.

Du point de vue de la formation aussi, il existe de nombreuses différences. Les examens sont nationaux, l’apprentissage technique est identique et les fondements théoriques sont les mêmes dans les quatre facultés libres françaises. Il n’existe qu’une étiopathie.

Enfin, les praticiens ne cumulent pas les diplômes, ils sont exclusivement étiopathes et s’attachent à faire de l’étiopathie.

Dernièrement, le nombre de professionnels en France est beaucoup moins important. Comptez 500 étiopathes pour tout l’hexagone. Ce qui explique la différence de notoriété entre ces deux métiers. L’aspect encadré de l’enseignement et de la profession n’a pas autorisé le développement d’autant d’écoles qu’en ostéopathie.